Depuis des années, les Cubains ont bénéficié de plusieurs avantages migratoires aux États-Unis qui les ont placés dans une position très avantageuse par rapport à tout autre migrant latino-américain. Cependant, avec l'arrivée de Trump, tout a radicalement changé.
À son époque, la loi pieds secs/pieds mouillés offrait une voie rapide d'entrée dans le pays du Nord, et bien qu'elle ait été supprimée par Barack Obama, ces dernières années les Antillais ont bénéficié du parole humanitaire mis en place par Biden, qui a été récemment supprimé par Trump.
Lorsque seule la Loi d'Ajustement Cubain reste comme étendard d'une politique migratoire différenciée, le président républicain cherche désormais à empêcher que les Cubains se voient totalement interdire l'entrée aux États-Unis.
Cubains sur la liste rouge
Les Cubains qui cherchent à émigrer aux États-Unis font face à un avenir de plus en plus incertain. En moins de deux ans, ils sont passés de bénéficier du parole humanitaire à figurer sur la liste des nations dont les citoyens peuvent se voir interdire l'entrée dans le pays nord-américain.
Selon ce qu'a révélé Le New York Times, le gouvernement de Donald Trump envisage d'imposer des restrictions migratoires sévères aux citoyens de 43 pays, y compris Cuba sur la soi-disant « liste rouge ». Cela impliquerait une interdiction totale d'entrée sans exceptions.
Si cette mesure est approuvée, les Cubains perdraient la possibilité d'obtenir des visas d'immigrant ou de touriste, d'accéder à des programmes humanitaires et même d'entrer avec des documents déjà approuvés. Les experts soulignent que même ceux qui disposent d'une carte verte courent des risques.
Cuba sur la liste rouge : une mesure sans précédent
Lors de son premier mandat, Trump a appliqué des restrictions de voyage à certains pays, mais dans le cas de Cuba, celles-ci concernaient principalement les fonctionnaires et leurs familles.
Maintenant, la proposition est plus large et radicale : ni réfugiés, ni personnes avec des visas en cours de validité, ni ceux qui cherchent l'asile politique ne pourraient entrer aux États-Unis.
Le Département d'État a établi la liste en se basant sur des critères de sécurité et de coopération migratoire. Dans le cas de Cuba, le refus du gouvernement de La Havane d'accepter des expulsions massives a été l'un des facteurs clés.
Actuellement, plus de 42 000 Cubains ont des ordres d'expulsion aux États-Unis, mais les autorités cubaines n'ont accepté qu'un nombre minimal de retours.
Les Cubains aux États-Unis, en alerte
Les avocats spécialisés en immigration en Floride ont averti les Cubains titulaires d'une résidence permanente d'éviter de quitter le pays en ce moment. Ils pourraient également rencontrer des difficultés pour revenir.
Ils recommandent également à ceux qui sont en train d'obtenir la citoyenneté américaine d'accélérer leurs démarches afin d'éviter d'être pris dans de futures restrictions.
L'urgence d'émigrer avant la fermeture des frontières
La fuite de ce plan a généré de l'incertitude parmi les Cubains qui prévoyaient de voyager aux États-Unis dans les prochains mois.
La recommandation des avocats et des experts est claire. Ceux qui disposent d'une voie légale pour entrer dans le pays doivent le faire au plus vite, avant la mise en place des nouvelles restrictions.
Si la Maison Blanche approuve cette mesure dans les termes actuels, les Cubains se retrouveraient dans l'une des pires positions de l'histoire migratoire des États-Unis. Avec la porte complètement fermée à tout type d'entrée, quelle que soit leur situation personnelle ou légale.
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